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Empreinte carbone : quels sont les meilleurs leviers pour la limiter ?

Par Delphine Le jeudi 7 mars 2024

quels leviers pour limiter son empreinte carbone

Objectif 2tonnes CO2eq par personne”. Si vous vous intéressez à la question du changement climatique, il est possible que vous ayez déjà vu passer cet objectif lié à notre empreinte carbone individuelle. Contrairement à ce que certains adeptes de l’inaction pourront dire, les actions individuelles ont bien un impact, même si elles doivent évidemment être accompagnées de prises de position fortes au niveau des Etats, des entreprises privées et des collectivités. 

Parce qu’à La Fourche on est plutôt adeptes de l’action et de la révolution joyeuse, on vous a concocté un article pour vous aider à mieux comprendre le concept d’empreinte carbone et à mieux diriger vos efforts vers les changements qui ont le plus d’impact ! Changer de régime alimentaire, modifier vos moyens de transport, changer de banque ou rénover votre logement, on vous donne quelques chiffres clés utiles dans chaque domaine. 

Nous savons que changer ses habitudes peut être difficile, et que les leviers ne sont pas activables de la même façon pour tout le monde. Alors grappillez ce qui est utile pour vous si vous le souhaitez, en fonction de vos habitudes, de ce qui est le plus simple ou le plus motivant ! 

Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?

Une manière de calculer son impact écologique

Définition de l’empreinte carbone

Pour essayer de résumer ce concept de la manière la plus simple possible on peut dire que l’empreinte carbone est un indicateur qui nous sert à mesurer l’impact de nos activités sur l’environnement et d’évaluer la quantité d’émissions de gaz à effet de serre que chacune de ces activités génère. 

L’empreinte carbone est généralement exprimée en équivalent CO2 afin d'homogénéiser les impacts des différents gaz à effet de serre et de simplifier notre compréhension des ordres de grandeur

Un indicateur qui fonctionne à l’échelle individuelle et collective

L’empreinte carbone peut être calculée pour une personne, un ménage ou un foyer, un produit de consommation courante ou même pour un territoire donné comme une région ou un pays

Par exemple, selon la définition de l’Insee l’empreinte carbone de la France correspond à : 

  • les émissions directes de gaz à effet de serre des ménages
  • les émissions de gaz à effet de serre de la production nationale de biens et services (hors exportations)
  • les émissions de gaz à effet de serre liés aux biens et services produits à l’étranger et importés en France à destination des ménages ou des entreprises
Emissions de Gaz à effet de serre

Les émissions de gaz à effet de serre, qu’est-ce que c’est ?

GES : Émissions de Gaz à Effet de Serre

Les gaz à effet de serre (GES) présents naturellement dans l’atmosphère, tels que la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone, absorbent une partie de l’énergie solaire reçue par la Terre, tandis que le reste est renvoyé vers l’espace. Ce processus naturel est essentiel pour la vie sur Terre car il maintient la température moyenne de la planète à environ 15°C. Sans cet effet, la température moyenne serait d’environ -18°C.

Les émissions naturelles de GES sont compensées naturellement par exemple via la photosynthèse ou la dissolution dans les océans. Malheureusement, les activités humaines comme la combustion d’énergies fossiles, l’utilisation d’engrais, la mécanisation ou l’élevage viennent altérer cet équilibre fragile.

💡 C’est l’augmentation de la concentration de ces gaz à effet de serre causée par l'activité humaine qui est en partie responsable du dérèglement climatique.

Quels sont les gaz à effet de serre

Le dioxyde de carbone est le gaz à effet de serre le plus répandu, mais il en existe cinq autres. Ils sont récapitulés dans ce tableau ci-dessous. 

Origines principales

Dioxyde de Carbone (CO2)

- Combustion des énergies fossiles
- Déforestation
- Agriculture intensive

Méthane (CH4)

- Élevage des bovins et ruminants

Protoxyde d'Azote (N2O)

- Industries du froid et automobile
- Fabrication d’engrais

Hydrofluorocarbure (HFC)

- Exploitations minières et pétrolières
- Décharges d'ordures

Perfluorocarbure (PFC)

- Climatiseurs et systèmes de froid
- Extincteurs

Hexafluorure de Soufre (SF6)

- Industrie Pharmaceutique

PRG : Pouvoir (ou Potentiel) de Réchauffement Global

Attention ça devient un poil technique : pour pouvoir comparer les gaz à effet de serre entre eux, on évalue la capacité de chaque gaz à renvoyer de l’énergie vers le sol et sa durée de vie. On appelle cette capacité le Pouvoir de Réchauffement Global ou PRG

Voici le PRG de chaque Gaz à effet de Serre :

  • 1 pour le CO2 ;
  • 25 pour le CH4 ;
  • 298 pour le N2O ;
  • 22 800 pour le SF6 ;
  • 17 200 pour le NF3.

Il varie de :

  • 140 à 11 700 pour les HFC ;
  • 6 500 à 9 200 pour les PFC*.

*Source : notre-environnement

Pour pouvoir avoir une unité de mesure unique, tous les gaz à effet de serre sont convertis en CO2, on parle donc en général “d’équivalent CO2”, “CO2e” ou “CO2eq”. 

Comment calculer son empreinte carbone ?

Il existe de plus en plus d’outils qui permettent à chacun et chacune d’évaluer son empreinte carbone personnelle. On peut y renseigner ses habitudes d’achats, ses manières de se déplacer, les caractéristiques de son logement ou encore son régime alimentaire. Tous ces éléments impactent directement nos émissions de GES et notre bilan carbone. 

En 2019, l’impact carbone moyen d’un français était estimé par le Ministère de la Transition Ecologique a 9,9tCO2. Un chiffre stable depuis le début des mesures en 1995 (10,5 tCO2). 

💡L’objectif idéal à atteindre pour garder une planète habitable est de moins de 2 tonnes de CO2 par an et par personne

Vous voulez savoir où vous en êtes ? On vous recommande de passer par l’outil de l’ADEME : Nos Gestes Climat pour calculer votre empreinte carbone individuelle qui est à la fois complet et publique (les données de calcul sont même accessibles par tous en Open Source). 

Il existe plein d’autres calculateurs comme ceux de la Fondation GoodPlanet ou de WWF, qui peuvent aussi vous aider à élargir votre réflexion et trouver des idées de changement à mettre en place dans votre quotidien.

Quelles sont les limites du calcul de l’empreinte carbone ? 

Il est aujourd’hui compliqué de déterminer son empreinte carbone avec précision. Les outils que nous avons à disposition restent généralistes. Par exemple, ils ne feront pas la différence entre prendre un avion avec ou sans escale, ne demanderont pas quel type de voiture nous utilisons pour faire nos trajet quotidiens ni les marques de vêtements que nous allons acheter. Or ce sont des paramètres qui peuvent largement influencer le résultat de notre bilan carbone. 

On peut se dire qu’ils sont déjà une bonne base de départ pour avoir des ordres de grandeur en tête ! En parlant d’ordres de grandeur, qu’est-ce qui émet le plus dans notre quotidien ? 

Quelles sont les principales sources émettrices de carbone dans le quotidien d’un français ?

Les sources émettrices de CO2 ou équivalent ont été résumées par l’entreprise experte en calcul d’empreinte carbone Carbone4. Elles sont regroupées en 5 grandes catégories.

Empreinte carbone moyenne d'un français - Carbone4 x MyCO2

Les transports restent le principal poste de dépense énergétique chez les français. Parmi ceux-ci, la voiture individuelle représente 77% des émissions de CO2. Viennent ensuite l’alimentation, les enjeux liés au logement puis aux achats. La catégorie Dépenses Publique est quant à elle commune à tous les français et incompressible. 

Quels leviers pour faire baisser son empreinte carbone individuelle de façon efficace ?

Vous l’aurez compris, les actions que nous pouvons mener au quotidien pour réduire notre empreinte carbone n’auront pas toute la même efficacité. On vous a donc préparé un petit récapitulatif des choses que vous pouvez essayer de mettre en place pour réduire efficacement vos émissions de GES.

1. Trouver des alternatives à la voiture individuelle

Pourquoi il s’agit d’un levier important ? 

Selon l’Insee, 60% des trajets du domicile vers le travail qui font moins de 5km se font aujourd’hui encore en voiture individuelle. Pour certains de ces trajets, de nombreuses alternatives existent et se développent. 

Qu’est-ce qu’on fait pour réduire l’impact carbone de ses déplacements en voiture ?

Pourquoi ne pas tenter de changer ses habitudes en prenant un vélo électrique ou une trottinette ? Si vous voyagez chargé, les vélos cargo se développent et deviennent de plus en plus accessibles et disponibles d’occasion. 

Si vous n'avez pas d’autres choix que la voiture pour vos trajets du quotidien, vous pouvez opter pour le co-voiturage. Le choix de son véhicule a aussi une importance. Alors oust les SUVs, trop lourds et qui polluent en moyenne 20% de plus que leurs équivalents classiques. Mieux vaut leur privilégier des alternatives plus légères. Elles auront aussi l’avantage de vous coûter moins cher en carburant ou en électricité. 

2. Réduire drastiquement ses trajets en avion

Pourquoi il s’agit d’un levier important ? 

Si l’on se base sur les données de l’ADEME, un aller-retour Paris-New York (d’une distance de 5 836 km) émet environ 1,75 tonnes de CO2. En empruntant un vol long-courrier, un Français engendre donc presque toutes les émissions annuelles qu’il devrait limiter pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C d’ici la fin du siècle. 

Pour rappel, cet objectif est fixé à 2 tonnes de CO2 par personne et par an.

Empreinte carbone vol avion

Source : Bon Pote

Comment réduire l’impact carbone de ses trajets en avion ? 

Pour les trajets longue distance, le train reste la meilleure alternative. De nombreuses initiatives ont vu récemment le jour pour vous aider dans la planification de vos itinéraires en train.

Voici une liste de nos plateformes favorites pour organiser ses déplacements et trajets sans voiture : 

  • Mollow qui permet d’organiser tout son voyage au même endroit. La plateforme est une mine d'informations pratiques pour planifier ses trajets sans avion et découvrir les activités à faire à chaque étape. Qui a dit qu'on ne pouvait pas être dépaysé sans prendre l'avion ? Les idées de voyage sans avion de Mollow vont au delà des frontières de la France et de l'Europe : de Marrakech aux Îles Lofoten en passant par Ibiza ou Istanbul, vous allez sûrement être surpris par la diversité des expériences possibles !
  • HOURRAIL ! qui propose également des itinéraires en train dans le monde entier. Ce qu'on adore chez HOURRAIL !, c'est la possibilité de voir en un coup d'œil combien d'étapes sont nécessaires pour rejoindre sa destination, une sélection d'hébergements responsables, restaurants végétariens/locavores et activités à faire dans chaque destination. Plusieurs options de trajets sont généralement partagées, à vous de décider si vous voulez aller au plus rapide ou en profiter pour découvrir chaque correspondance !
  • Rome2rio qui se creuse les méninges à notre place pour trouver l’itinéraire le plus rapide d’un point A à un point B en fonction de nos modes de transports (décochez le mode avion !)
  • Les sites de réservation de billets de train comme Interrail ou Trainline

On le sait, le principal frein à l’achat de billets de train est leur tarif élevé. Alors voici quelques astuces pour essayer de ne pas complètement sortir des rails niveau budget : 

  • réservez votre voyage à l’avance 
  • prenez une carte de réduction comme les cartes Jeune / Senior / Famille ou Avantage SNCF. À chaque âge sa carte, pas de jaloux ! Essayez aussi de profiter des offres promotionnelles de la SNCF pour acheter ces cartes de réduction : pour une fois qu’on fait un achat utile et bon pour la planète au moment du Black Friday, pourquoi se priver ?!
  • jetez un coup d’oeil aux trains low cost, comme les OuiGo, surtout si votre trajet dure moins de 2 ou 3 heures
  • Si vous avez le temps, étudiez l’option Intercités. Ca peut aussi être une occasion de voir du pays
  • voyagez en période creuse, surtout si vous avez la possibilité de faire du télétravail à destination : restez un ou deux jours de plus autour de votre weekend. 

Bien entendu, il n’est pas possible de rejoindre l’autre bout de la planète en train si vous n’avez que deux semaines de vacances. Mais arrêter de prendre l’avion est peut-être aussi la bonne occasion de redécouvrir des destinations plus proches auxquelles on n’aurait pas pensé. La France est la première destination touristique au monde après tout, il doit bien y avoir une raison !

3. Réduire la consommation de viande et de produits laitiers

Pourquoi il s’agit d’un levier important ? 

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’élevage industriel est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Les personnes mangeant moins de 50 grammes de viande par jour ont même une empreinte carbone près de deux fois moins importante que celles consommant plus de 100 grammes de viande par jour rapporte l’Université d’Oxford. La production de viande rouge nécessite en effet plus d’eau et d’espace que la production de viande blanche ou d’autres sources de protéines telles que les légumineuses. Il en va de même pour les produits laitiers, en particulier ceux issus du lait de vache. 

Pour réduire l’impact carbone de son alimentation, il est donc recommandé de réduire fortement sa consommation de viande rouge, à moins de deux fois par semaine (voire de la supprimer totalement). 

Empreinte carbone des aliments

Source : l’Ademe

Comment réduire l’impact carbone de son alimentation ?

La bonne nouvelle c’est qu’il existe de nombreuses alternatives ! Par exemple, vous pouvez vous tourner vers une multitudes de protéines végétales, pour n’en citer que quelques unes : les légumineuses (lentilles, les fèves, les pois ou les haricots secs), les oléagineux (noix) et purées de fruits secs, les céréales, le quinoa, certains légumes comme les épinards… 

Si vous ne pouvez pas vous passer de viande dans votre quotidien, favorisez la viande blanche, dont l’impact carbone est 4 fois plus limité. Côté laitage, il est désormais facile de trouver plein de laits végétaux en grande surface ou en épicerie. Choisissez de préférence vos produits dans le rayon bio, cela diminuera encore plus votre impact carbone. 

🍎 Le saviez-vous ? Dans la majorité des cas, les bonnes pratiques pour faire baisser le bilan carbone de son alimentation sont aussi celles qui sont meilleures pour la santé.

4. Changer de banque

Pourquoi il s’agit d’un levier important ? 

Les secteurs de l’énergie, des transports et de l’agriculture sont souvent considérés comme les plus émetteurs de gaz à effet de serre, tant au niveau mondial que sur le bilan carbone de chacun. Cependant, il existe un autre secteur qui soutient tous les autres et qui a un impact environnemental important : la finance. En effet, contrairement à ce que nous dit l’adage, notre argent ne dort pas tranquillement à la banque. Au contraire, il finance encore trop souvent des projets qui peuvent nuire au climat. 

Et malheureusement, les banques françaises sont aujourd’hui loin d’être de bonnes élèves dans ce domaine. Selon un rapport de Oxfam et Les Amis de la Terre, l’empreinte carbone des banques françaises représenterait ainsi près de 4 fois celle des émissions de gaz à effet de serre de la France entière ! Ce rapport précise qu’en 2018 les financements conjoints de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE dans le secteur des énergies fossiles ont permis de générer plus de 2 milliards de tonnes équivalent CO2, soit 4,5 fois les émissions de la France cette même année. 😱 😱 😱

Si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez en savoir plus, les résultats de tous les investissements des banques vers les entreprises qui exploitent les énergies fossiles sont disponibles dans le rapport Banking on Climate Chaos

💸 Vous pouvez également calculer l’empreinte carbone de votre argent en banque directement sur le site d’Oxfam France.

Comment réduire l’empreinte carbone de notre argent en banque ? 

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe quand même de bons élèves parmi les banques françaises

Voici quelques banques reconnues comme étant les plus éthiques dans lesquelles vous pouvez placer votre argent pour qu’il finance des projets vertueux et responsables : 

  • helios : l'alternative bancaire écologique helios offre la possibilité d’ouvrir un compte courant, un compte commun ou même une assurance-vie éthique tout en garantissant qu’on ne finance pas les énergies fossiles. La promesse d’helios : seules les initiatives en faveur de la transition écologique comme l’agriculture durable, la préservation des écosystème ou l’efficacité énergétique sont susceptibles d’être financées. Les comptes courants helios permettent de financer la transition écologique, sans compromis. 
  • La Nef : existant en tant qu’établissement financier depuis 1988, la Nef n’est pas une banque à proprement parler puisqu’on ne peut pas y ouvrir un compte courant ni obtenir une carte bleue. En revanche, vous pouvez y ouvrir un livret d’épargne qui sera celui avec la plus faible intensité carbone selon Greenpeace.
  • Le Crédit Coopératif : le Crédit Coopératif propose l'ensemble des services bancaires traditionnels : compte courant, compte épargne, prêt immobilier, etc. Il appartient au groupe BPCE. A noter : la Nef est “adossée” au Crédit Coopératif qui garantit sa solvabilité auprès de la Banque de France et s’assure qu’elle respecte ses obligations réglementaires.
  • La Banque Postale : l’intensité carbone de la Banque Postale est encore un peu au dessus de la Nef ou du Crédit Coopératif en terme d'empreinte carbone mais elle dispose de tous les services bancaires et elle est à l’origine de plusieurs initiatives qui vont dans le bon sens : en 2021 elle a notamment annoncé qu’elle se retirerait totalement de toute subvention aux énergies fossiles d’ici 2030. 

5. Rendre son logement plus écologique

Pourquoi il s’agit d’un levier important ?

Tout simplement parce qu’aujourd’hui le logement représente près de 25% des émissions de gaz à effet de serre individuel. Le secteur du bâtiment dans son ensemble est, quant à lui, le 3ème secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France (en 2019). Bien souvent, réduire l’impact carbone de son logement, c’est aussi faire des économies sur votre budget sur le long terme et améliorer votre cadre de vie quotidien alors… pourquoi se priver ?!  

Qu’est-ce qu’on fait pour réduire l’impact carbone de son logement ?

Pour une réduction efficace de votre empreinte carbone, il faut mener trois actions de front : isoler, bien s’équiper et prendre de bonnes habitudes au quotidien. 

Premier sujet à attaquer : la rénovation énergétique de votre logement, en premier lieu son isolation thermique. Notre conseil : utilisez des matériaux de bonne qualité et si possible bio-sourcés. Ces travaux de rénovation peuvent peser sur le porte monnaie, alors n’hésitez pas à vous renseigner sur les aides auxquelles vous pouvez avoir droit comme Ma Prime Rénovation, l’Eco-Prêt à taux Zéro ou la Prime Coup de Pouce économie d’énergie. Vous pouvez retrouver toutes ces aides sur le site economie.gouv.fr.

Voici ensuite une liste indicative d’actions ayant le plus d’impact si vous souhaitez rendre votre hébergement plus éco-responsable (mais attention, tout va dépendre de spécificités de votre logement, il n’y a pas de recette unique applicable à tous) : 

Choisissez un fournisseur d’énergie verte

Une énergie « verte » provient principalement des barrages hydroélectriques, des parcs éoliens et des fermes photovoltaïques. Les fournisseurs d’énergie verte les plus connus en France aujourd’hui sont Enercoop, Mint Energie, Ilek ou encore Urban Solar Energie.

🔥 Optez pour un mode de chauffage performant

Vous pouvez par exemple vous tourner vers la pompe à chaleur, la chaudière à pellets, la géothermie ou vers le photovoltaïque… Là encore, tout va dépendre de votre logement et de votre budget, prenez le temps de bien vous renseigner sur les aides auxquelles vous avez droit

🌡️ Réduisez la température de votre chauffage

Baisser la température de son chauffage de 1°C permet de réduire sa consommation de 7%. Alors veillez à ce que les températures soient au maximum de 17°C dans les chambres, 19°C-21°C dans le salon & salle à manger, 22°C dans la salle de bain quand vous l’utilisez. 

💡 Optimisez votre éclairage

Changez vos ampoules par des ampoules basse consommation ou des ampoules LEDs. Au quotidien, débranchez les appareils, éteignez les lumières dans les pièces non utilisées, débranchez votre ordinateur quand la batterie est chargée…

‎🚰 Réduisez votre consommation d’eau 

Coupez l’eau quand vous vous savonnez, 15% des français passent plus d’un quart d’heure sous la douche !

📦 Entre les cartons, le transport, le tri ou encore le ménage, déménager engendre un paquet de déchets. Alors découvrez comment faire pour réduire notre impact environnemental lorsqu’on change de logement

impact carbone déménagement

6. Acheter des produits bio, locaux et de saison et réduire le gaspillage alimentaire

Pourquoi il s’agit d’un levier important ? 

Selon l’Ademe, 75 % des Français déclarent consommer des tomates en hiver : un choix qui est loin d’être anecdotique si l’on regarde notre bilan carbone. Car une tomate cultivée sous serres chauffées émet jusqu’à 10 fois plus de CO2 qu’une tomate cultivée en plein champ. 

Comment réduire l’impact carbone de son alimentation ?

On consomme bio, de saison, local et en vrac ! Il existe désormais de nombreuses ressources en ligne pour connaître les fruits et légumes de saison. (Et hop, allez par exemple faire un tour sur notre calendrier des fruits et légumes de saison). De quoi alimenter aussi notre imagination en trouvant des recettes chouettes à réaliser, avec des ingrédients que vous n’aviez pas forcément l’habitude d’utiliser. 

🧀 Le saviez-vous ? Les fruits et légumes ne sont pas les seuls à avoir leur saisonnalité. Découvrez quel fromage déguster à quel moment de l’année pour profiter au mieux de leurs arômes subtils ou plus corsés ! 

Côté bio, vous pouvez vous tourner au choix vers votre maraîcher, producteur local, supermarché bio ou faire vos courses directement sur notre magasin bio en ligne La Fourche. Vous y trouverez une sélection de produits bio et responsables, produits localement dès que c’est possible mais aussi un rayon vrac et anti-gaspi. Le tout livré directement chez vous !

En conclusion, les actions individuelles restent essentielles pour faire baisser notre empreinte carbone globale : en cumulé ces actions peuvent faire baisser l’empreinte carbone d’un individu de 20%. Parmi celles-ci, toutes ne se valent pas et il vaut mieux commencer par celles qui ont le plus d’impact comme supprimer la viande rouge de son assiette, prendre moins la voiture et éviter l’avion ou encore changer de banque. Reste que les pouvoirs publics et les entreprises ont un rôle crucial à jouer pour que l’on puisse atteindre la neutralité carbone le plus vite possible.

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