Partenariat ESAT des Muguets x La Fourche : rencontre avec Jean, travailleur détaché
Par Sophie Le lundi 13 septembre 2021
Bonjour Jean ! Tu peux te présenter et me parler un peu de toi ?
Je m’appelle Jean, j’ai 34 ans et cela fait trois ans que je suis à l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) des Muguets situé au Bourget (93).
Mon but a toujours été de travailler en milieu ordinaire, et je suis content d’y être arrivé maintenant que j’ai rejoint La Fourche. En octobre dernier, quand on m’a demandé si je voulais venir ici, j’ai tout de suite dit oui !
"Ça me plaît bien et il y a plutôt une bonne ambiance, on écoute de la musique, les gens sont sympas."
C’est quoi ton rôle à La Fourche ? Ton travail te plaît ?
Quand je suis arrivé, je me suis occupé des cartons. On récupère d’anciens cartons déjà utilisés, qu’on a reçu à droite à gauche, et on les réutilise pour faire du calage dans les colis, ça permet de protéger les produits fragiles tout en recyclant.
Aujourd’hui, je suis à un poste au packing, ce qui veut dire que je prépare les colis : je prends tous les articles de la commande, qui ont été regroupés par quelqu’un d’autre avant moi, je les emballe un par un dans du papier gaufré pour les protéger, et j’essaye de bien répartir le poids dans le colis pour limiter la casse au maximum. Tout autour, j’utilise ce carton recyclé dont je parlais juste avant.
Je préfère ce travail, c’est plus intéressant que de m’occuper seulement des cartons, où c’était plus répétitif. Ça me plaît bien et il y a plutôt une bonne ambiance, on écoute de la musique, les gens sont sympas.
Qu’est-ce que tu aimes bien faire sur ton temps libre ?
J’aime bien sortir avec mes amis, faire des soirées, j’aime bien danser aussi.
C’était pas trop difficile, pendant le confinement ?
Si, vraiment. J’étais chez moi et je me suis beaucoup ennuyé. La reprise aussi a été un peu difficile, il faut que je me réhabitue. Mais je suis quand même très content d’être de retour au travail à l’entrepôt et d’avoir retrouvé tout le monde.
Tu as un produit La Fourche préféré ?
Un non, mais des oui ! J'aime beaucoup le thé et les gâteaux. Boris (l’un des co-fondateurs de La Fourche, ndlr) en met souvent à côté du café, je viens en piquer de temps en temps.
"Je suis venu visiter et ça m’a plu. Ils sont super gentils, j’ai été très bien accueilli !"
Comment as-tu décidé de venir travailler à La Fourche ?
Un peu par hasard. Avant, je travaillais pour des grandes enseignes comme L’Oréal ou H&M, à temps plein. Ici j’ai rencontré Thibaud (chef de projet logistique à La Fourche, ndlr), j’ai eu un très bon contact avec lui et avec Boris aussi. Je suis venu visiter et ça m’a plu. Ils sont super gentils, j’ai été très bien accueilli !
Si je devais repartir à l’ESAT, ce serait un peu comme faire marche arrière. J’aimerais bien rester ici définitivement, le travail me plaît.
"Moi je préfère travailler ici. Ce n’est pas du tout le même rythme, pas la même paie non plus !"
Qu’est-ce qui change entre travailler ici et à l’ESAT ?
A l’ESAT on fait beaucoup de conditionnement, c’est-à-dire de l’emballage pour mettre des produits en sachet. C’est ce qu’on fait avec les produits en vrac de La Fourche par exemple. Moi je préfère travailler ici. Ce n’est pas du tout le même rythme, pas la même paie non plus !
Ici ça bouge, il y a pleins de tâches différentes et de trucs à faire, les journées aussi sont différentes.
Tu as toujours des contacts avec les gens de l’ESAT ?
Oui bien sûr, je vois souvent Eric (en charge de la production à l’ESAT des Muguets, ndlr), puis j’ai toujours mes amis là-bas. Ici, je suis très sérieux, je suis vraiment là pour le travail et je considère les gens comme mes collègues, mais à l’ESAT je me suis fait plein d’amis et on reste en contact. Quand on se voit on fait des soirées, on boit, on fume la chicha, on parle de filles... des trucs normaux, quoi !