Prix de l’alimentaire : nos engagements pour le pouvoir d’achat
Par Delphine Le jeudi 2 novembre 2023
Vous devez bien le sentir en faisant vos courses ou le plein d’essence : le coût du transport, de l’énergie et des matières premières a subi une forte hausse ces derniers mois sur le marché mondial. Cette inflation des prix touche de nombreux secteurs à commencer par celui des produits alimentaires. Et oui, malheureusement aujourd’hui, ce que nous mettons dans nos assiettes coûte plus cher qu’il y a quelques mois… Tous les distributeurs sont impactés et nous n’y avons pas échappé non plus : le prix d’achat de nos produits auprès de nos fournisseurs à augmenté en moyenne de 4%. Parce que votre pouvoir d’achat est au cœur de nos préoccupations, nous avons tout mis en œuvre pour le préserver et limiter à 3% en moyenne l’augmentation du prix de vente final sur l’ensemble de notre catalogue.
Mais comment expliquer cette hausse des prix ? Tous les produits sont-ils impactés de la même manière ? Le secteur de l'alimentation bio est-il plus impacté que celui de l’alimentation conventionnelle ? À La Fourche on a à coeur d’être le plus transparent possible avec vous. Nous avons donc décidé de vous expliquer dans le détail les raisons de l’augmentation des prix de vos produits préférés et essentiels… et de vous partager les bonnes nouvelles qu’on a tout de même à vous annoncer 🙏 Rendre accessible des produits bio et de qualité au plus grand nombre reste notre priorité. Grâce à notre modèle et à des relations éthiques et durables avec nos producteurs, nous pouvons vous proposer des prix qui restent attractifs sur tous nos rayons et même une sélection d’une centaine de produits bio essentiels à prix gelés.
- Les raisons de l’inflation des prix sur l’alimentaire et les produits d’hygiène et d’entretien
- Des aléas climatiques font baisser les rendements des récoltes
- Des retards d’approvisionnement s’accumulent en post-covid
- Des tensions géopolitiques impactent le coût des énergies fossiles et de l’alimentaire
- Quel impact sur nos produits de consommation courante ?
- Comment La Fourche arrive à limiter la hausse des prix de ses produits
- Un modèle d’adhésion pour préserver votre pouvoir d’achat
- Gel des prix sur 100 produits essentiels du quotidien !
- Les produits bio sont-ils plus impactés que la moyenne par l’inflation ?
- L’agriculture biologique, un rempart inattendu contre les aléas de l’inflation
- Des produits bio en moyenne plus chers que ceux issus de l’agriculture conventionnelle : une vérité… à nuancer
- Pourquoi il est important de continuer à consommer du bio
Les raisons de l’inflation des prix sur l’alimentaire et les produits d’hygiène et d’entretien
À moins que vous viviez dans une Tiny House hors réseau, on imagine que vous aussi vous avez vu que les prix des biens de consommation courante ont augmenté ces dernières semaines. Cette inflation s’explique par de nombreuses raisons environnementales et géopolitiques. Parce qu’à La Fourche on pense qu’il est important d’être le plus transparent possible avec nos adhérents, on vous explique les principaux facteurs qui impactent la hausse des prix.
Des aléas climatiques font baisser les rendements des récoltes
Petit flashback : vous l’avez sans doute remarqué, l’année 2021 a été assez perturbée d’un point de vue météorologique. En France, le mois de mars a été très doux, puis il y a eu des gelées en avril. Les températures douces ont lancé la floraison des arbres fruitiers dont une part importante des fleurs et fruits ont gelé quelques semaines plus tard. Résultat : une mauvaise récolte d’abricots, de pommes, de poires, de cerises ou de groseilles… Dans certaines régions, des mois de printemps et d’été trop pluvieux ont engendré de mauvaises récoltes de blé. De fortes perturbations climatiques et notamment de la sécheresse ont provoqué des récoltes de fruits secs décevante, par exemple pour les amandes et les noisettes italiennes.
De l’autre côté de l’Atlantique, une vague de gel a touché le Brésil (eh oui !) causant de mauvaises récoltes de café. Au contraire, le Canada - premier producteur mondial de blé dur, celui avec lequel on fait les pâtes - a connu une sécheresse historique qui a fortement réduit sa production.
Des retards d’approvisionnement s’accumulent en post-covid
Depuis 2020, toute la chaîne logistique d’approvisionnement en matières premières est désorganisée. Les ports du monde entier et notamment de Chine ont dû fermer à plusieurs reprises à cause de cas de covid dans le personnel. Ces retards dans les approvisionnements de matières premières finissent par causer de l’inflation sur leur prix et avoir un impact sur l’ensemble de l’économie. La reprise du covid en Chine laisse à penser que la sortie de crise n’est pas encore pour tout de suite.
Des tensions géopolitiques impactent le coût des énergies fossiles et de l’alimentaire
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a eu un impact collatéral sur plusieurs composantes essentielles de l’agro-alimentaire. Depuis le début de l’année, le prix du blé a augmenté de plus de 70%, l’Ukraine étant le 4ème exportateur mondial. L’huile de tournesol est elle aussi en train de devenir une denrée chère, l’Ukraine assurant près de 50% de la production mondiale. Cette huile entre dans la composition de nombreux aliments comme les biscuits, les petits pots pour bébé, ou les chips.
Côté énergie, la Russie est un exportateur important d’énergies fossiles comme le gaz et le pétrole. Or ces énergies sont essentielles pour transformer les matières premières. Par exemple, un agriculteur a besoin d’essence pour effectuer sa récolte de blé et le lait en poudre déshydraté demande de l'énergie pour être produit. Les fournisseurs subissent donc davantage la hausse du coût de l'électricité.
Quel impact sur nos produits de consommation courante ?
Cette augmentation de prix, nous la subissons aussi à La Fourche :
📦 jusqu’à +45% sur le coût des emballages (cartons, verres, étiquettes, capsules de fer)
⚡ jusqu’à +56% sur le coût de l’eau, du gaz et de l’électricité
🚛 2€ le litre de gazole, le transport en camion nous coûte plus cher
🚢 x7 sur le prix du transport maritime (heureusement qu’on privilégie le local, même si on sait que vous raffolez des noix de cajou et du lait de coco !)
Les prix de certains produits ont été particulièrement impactés à cause de leur composition : par exemple la cellulose qui sert à fabriquer les couches a augmenté de 16% 👶
Ou encore le coût des pâtes a augmenté de 12% suite à de mauvaises récoltes sur le blé dur partout dans le monde. 🍝
Comment La Fourche arrive à limiter la hausse des prix de ses produits
Un modèle d’adhésion pour préserver votre pouvoir d’achat
Vous l’avez compris, tous les distributeurs sont impactés par l’augmentation des coûts des matières premières et nous n’y avons malheureusement pas échappé non plus : le prix d’achat de nos produits a augmenté de +4% en moyenne sur l’ensemble de notre catalogue.
Le but de La Fourche restant de démocratiser l’accès aux produits bio et éco-responsables, nous avons réussi à limiter à 3% en moyenne l’augmentation du prix de vente final sur l’ensemble de notre catalogue.
Pour ça, on peut s’appuyer sur notre modèle et notre système d’adhésion annuel. Ce dernier nous permet de prévoir de commander les produits en plus grandes quantités car on sait que nos adhérents commanderont probablement chez nous pendant toute l’année. On a aussi fait le choix de réduire le nombre de références disponibles sur notre boutique en ligne. Un nombre de références de qualité mais que l’on peut commander chacune en plus grande quantité.
Le fait de pouvoir prévoir en avance ces grandes quantités à commander nous permet de réduire nos marges au minimum pour proposer des prix imbattables. Notre modèle est aussi simple que vertueux : on transforme de la fidélité en pouvoir d’achat.
Grâce aux super partenariats avec nos fournisseurs et à la communauté La Fourche qui grandit (plus de volumes et donc de meilleurs tarifs d’achat), nous avons réussi à atténuer l’impact de cette hausse des coûts sur votre portefeuille.
➡️ Retrouvez en toute transparence l'évolution des prix de nos catégories de produits sur notre FAQ.
Gel des prix sur 100 produits essentiels du quotidien !
Avec nos fournisseurs, nous avons fait un effort supplémentaire pour vous protéger de cette hausse de prix… tout en protégeant les producteurs ! Ensemble, nous avons décidé des geler les prix sur une sélection de 100 produits essentiels et du quotidien.
Les produits bio sont-ils plus impactés que la moyenne par l’inflation ?
L’agriculture biologique, un rempart inattendu contre les aléas de l’inflation
Cela peut paraître contre-intuitif mais l’agriculture biologique peut constituer une alternative intéressante à l’inflation actuelle. Par exemple, la culture bio ne repose pas sur les engrais azotés de synthèse, ni sur les pesticides, deux matières premières dont les coûts ont largement augmenté ces dernières années.
Laure Verdeau de l’Agence Bio, explique que pour maîtriser l’inflation alimentaire, de nombreuses techniques répandues dans la consommation de bio sont très efficaces comme : manger des produits de saison, limiter le gaspillage, privilégier les circuits courts ou adopter un régime basé majoritairement sur des protéines végétales.
Des produits bio en moyenne plus chers que ceux issus de l’agriculture conventionnelle : une vérité… à nuancer
Selon certaines études comme celle de Linéaires, les produits de consommation courante issus de l’agriculture biologique sont plus chers que la moyenne. Ceci s’explique par plusieurs raisons. Les rendements de l’agriculture biologique qui ne s’appuient pas sur des pesticides et des engrais chimiques sont généralement moins élevés. Ils nécessitent aussi plus de main-d'œuvre pour des récoltes qui sont moins automatisées. Le fait de ne pas utiliser d’additifs ou de colorants amène aussi les producteurs à se tourner vers des ingrédients plus nobles et donc plus chers. Les entreprises produisant du bio sont également souvent plus petites et artisanales et font moins d’économies d'échelle, ce qui impacte leur coût de revient et leur prix final dans votre panier.
Petit aparté d’ailleurs, ces prix plus élevés ne touchent pas tous les rayons ! Le sucre, les œufs ou le jus d’orange sont certes aujourd’hui plus chers en moyenne en bio qu’en conventionnel. En revanche, côté fruits et légumes, la tendance est inverse et ils peuvent coûter moins cher que ceux issus de l’agriculture conventionnelle. La raison est simple : ils sont plus souvent distribués via un réseau local, avec moins d’intermédiaires qui prennent donc moins de marge.
Certaines catégories de produits développées majoritairement en bio sont elles aussi moins chères que la moyenne du traditionnel. C’est le cas par exemple pour les desserts végétaux et produits diététiques. Ces produits, disponibles en plus grandes quantités côté rayon biologique, bénéficient d’une meilleure visibilité et d’un plus grand nombre de consommateurs qui vont naturellement se tourner vers eux.
Un signal encourageant car l’on peut estimer que si le bio se développe plus largement sur d’autres rayons, chaque filière de production pourra aussi bénéficier d’économies d’échelles et faire baisser ses coûts de revient.
Les tarifs des produits bio sont aussi à nuancer par les habitudes des consommateurs. Si vous vous tournez vers des produits bio moins transformés ou distribués en vrac, leur coût se rapprochera de ceux des produits de consommation courante. Les grandes surfaces traditionnelles ont aussi tendance à tirer les prix du bio vers le haut car elles considèrent que leur cible sur ces produits possède un plus fort pouvoir d’achat. Mais si vous vous tournez vers des sites comme La Fourche, vous pouvez avoir accès à des produits bio à prix juste.
Pourquoi il est important de continuer à consommer du bio
Au final, on peut reprocher à l’agriculture biologique son prix supérieur, augmenté artificiellement par la grande distribution. Mais nous sous-estimons souvent le coût véritable de l’agriculture conventionnelle pour la société au global. Comment prend-t-on par exemple en compte les coûts des maladies chroniques, du réchauffement climatique, du traitement des eaux, de la pollution des sols et de la baisse de la biodiversité ? Mis bout à bout, ces effets négatifs contrebalancent pas mal le gain financier généré par la productivité à bas coût de l’agriculture conventionnelle. On vous détaille d'ailleurs tout ça dans notre article : Pourquoi manger bio !