Réduire son empreinte carbone ? C’est possible grâce à La Fourche
Par Lucas Le mercredi 25 août 2021
Le changement climatique nous incite tous à chercher des solutions pour réduire notre empreinte carbone. Les achats – raisonnés et intelligents – en ligne sont, contre tout attente, un moyen efficace d’y arriver. C’est d’ailleurs une des raisons qui a poussé Nathan, Lucas et Boris à lancer La Fourche, alternative véritable aux grands centres commerciaux, véritables aimants à voitures individuelles et polluantes.
Les sociétés modernes offrent aux consommateurs une grande variété de produits et de moyens de se les procurer. Entre les centres commerciaux, le petit magasin de quartier, l’artisan du coin, le gros site en ligne, le blog du paysan-maraîcher, les AMAP… nous avons l’embarras du choix. A l’heure de faire des choix engageants pour les générations futures, ce sont ces modes de consommation qu’il nous faut repenser afin de limiter notre impact carbone. A contre-courant de l’impression générale, c’est peut-être bien la livraison à domicile qui peut nous permettre d’y arriver. Pour tenter de comprendre cela, il faut analyser trois grands aspects de la distribution des produits que nous consommons tous les jours :
- La livraison au destinataire final
- Les comportements d’achat
- Les externalités négatives liées au stockage et à l’emballage des produits
Tous les chemins mènent à Rome…
C’est vrai mais certains sont plus polluants que d’autres ! Quand on dit que les achats en ligne peuvent contribuer à la réduction de l’empreinte carbone de nos sociétés, l’aspect le moins intuitif du problème est très probablement celui lié à la livraison. En effet, si vous vous faites livrer vos courses à domicile ou en point-relais, un livreur en camionnette va aller de l’entrepôt à votre domicile et rejeter ainsi du CO2. Certes, mais raisonnons par l’absurde : si le livreur n’était pas venu, vous seriez aller faire vos courses au magasin du coin (ou plus probablement au supermarché de la zone commerciale de votre ville, comme une majorité de Français). Vous auriez pris votre voiture (seul, là aussi avec de fortes probabilités) et vous auriez fait l’aller-retour entre votre domicile et le magasin. Et si ce magasin vous propose de nombreux produits dans ses rayons, c’est que lui-même est livré quotidiennement par ses différents fournisseurs. En somme, un véritable ballet routier entre le producteur initial, l’entrepôt de stockage du distributeur, votre magasin favori et votre frigo. La multiplication de ses trajets engendre mathématiquement un rejet croissant de CO2 dans l’atmosphère.
Dans le cas d’une commande en ligne, le produit fera un trajet de moins (celui entre l’entrepôt et le magasin). De plus, là où 100 consommateurs différents vont utiliser chacun leur voiture individuel, une seule camionnette de livraison va pouvoir les livrer chez eux au cours de la même tournée. Le service de livraison avec un véhicule urbain est ainsi 3 à 5 fois moins polluant. Il pourra également déposer les colis en point-relais, solution encore plus écologique en termes d’impact carbone. Ça tombe bien : à La Fourche, près de 90% des colis qui partent de notre entrepôt sont livrés en point-relais. Et la livraison est gratuite pour nos adhérents ! Vous préservez la planète et votre portefeuille.
Plusieurs études se sont penchées sur le sujet et, de manière générale, l’achat en ligne, en réduisant les déplacements individuels et l’utilisation de la voiture, permet ainsi de réduire son empreinte écologique…sauf dans des cas très précis liés aux comportements d’achat.
Tout vient à point à qui sait attendre
Les achats en ligne ne sont pour autant pas sans impact. Tout d’abord, il faut avoir conscience que surfer sur Internet n’est pas anodin : on sollicite notre box internet, notre ordinateur et des centres de traitement des données pendant tout le temps qu’on passe à choisir un article. Mais le bilan reste bien inférieur à celui d’un déplacement en voiture.
Mais ce qui change réellement notre impact carbone dans les achats en ligne, c’est le choix du mode de livraison. Entre une livraison en 3 jours en point-relais et une livraison à domicile dans les 24h, les rejets de CO2 sont sans commune mesure. "Livrer en urgence et par petites quantités et multiplier les trajets augmentent la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre", selon l'ADEME. Les livraisons en 24h, même en France, sont très souvent faites en vol intérieur, là où les livraisons en relais utilisent principalement le camion voire le train. Le point-relais a un autre avantage significatif : ils poussent les consommateurs à grouper leurs déplacements et limitent encore ainsi l’utilisation de la voiture. Un grand nombre de nos adhérents vont ainsi chercher leurs commandes pleines d’amour à leur commerce de proximité et en profitent pour faire d’autres courses.
Schéma : la livraison vs l'achat en magasin
Une critique fondée à l’encontre des achats en ligne est qu’ils ont tendance à pousser le consommateur à surcommander puis à retourner les produits qui ne lui plaisent pas, entraînant ainsi un trajet supplémentaire. Si cela est particulièrement vrai dans des domaines comme l’habillement ou l’électronique, c’est beaucoup moins vrai avec les produits de La Fourche. Déjà, parce que nos produits sont tellement bons que nos adhérents ne les retournent jamais mais aussi et surtout parce que l’acte d’achat de produits de tous les jours n’est pas un acte impulsif : vous pouvez acheter un appareil photo ou une robe sur un coup de tête, l’essayer, regretter et le retourner. Ca arrive beaucoup plus rarement avec un paquet de pâtes semi-complètes ou un détartrant éco-responsable ! C’est pour cela que nous n’avons presque jamais de retour à gérer et que l’impact carbone lié à l’activité de La Fourche reste très limité.
L’habit ne fait pas le moine…
Dernier point reproché à l’achat en ligne : les externalités négatives qu’on ne voit pas.
Pour faciliter la gestion de la logistique, les produits achetés en ligne sont stockés dans de grands entrepôts, qu’il faut chauffer ou au contraire refroidir à grand renfort de climatisation. Mais si c’est vrai pour les entrepôts, cela est encore plus vrai pour les magasins ou les centres commerciaux dans lesquels les consommateurs viennent faire leurs courses en physique. De plus, dans les entrepôts, le chauffage et la climatisation sont souvent moins sollicités (car n’accueillant pas de public) que les grandes surfaces. Et ils sont beaucoup moins éclairés !
Une autre externalité négative forte est celle liée à l’emballage. En effet, afin que les produits envoyés dans toute la France arrivent intacts, les commerces en ligne ont tendance à les (sur)protéger avec du plastique et du papier-bulle. Fort heureusement, ces méthodes sont en train d’évoluer et le plastique disparaît peu à peu au profit de matériaux plus respectueux de l’environnement. La Fourche est d’ailleurs en pointe sur le sujet :
- Nous avons banni tout plastique protecteur dans nos cartons. Vous n’y verrez jamais du papier-bulle ou de petits coussins d’air en plastique, extrêmement dommageable pour l’environnement
- Nous recyclons 100% des cartons dans lesquels les produits que nous stockons arrivent dans notre entrepôt. Ils sont ainsi transformés en matelas protecteur qui nous permet d’emballer économiquement et écologiquement les produits en verre. Cela nous permet de ne rien jeter, de ne pas utiliser de plastique et de protéger efficacement nos colis
- Nous privilégions le vrac, en sachet kraft 100% recyclé et recyclable
- Le papier froissé qui nous sert à caler les produits dans le carton est lui aussi recyclé et recyclable à 100%.
A La Fourche, on se plie en 4 pour que nos colis soient aussi respectueux que possible de l’environnement.
En conclusion, l’e-commerce peut-être plus écologique que le commerce traditionnel, à condition que la logistique soit optimisée par le commerçant en ligne et qu’il mette en œuvre des pratiques simples mais efficaces de réduction de son impact carbone. Le consommateur a aussi un rôle à jouer dans l’équation car il n'adopte pas forcément les mêmes comportements selon la nature des produits achetés (habillement, alimentaire, culture, nouvelles technologies...).
Dans le cas des produits vendus par La Fourche, privilégier la livraison en point-relais en 2 à 3 jours ouvrés a un impact significatif sur les rejets de CO2 dans l’atmosphère (sauf cas extrême, nos adhérents ont rarement besoin de leurs paquets de farine bio le lendemain matin !).
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez jeter un coup d'œil au guide pratique de l'ADEME pour réduire votre impact numérique ! Et calculez votre empreinte carbone avec le calculateur de CO2 de la Fondation Good Planet !